BALADO | De Downton Abbey aux Jardins de Métis

Majordome, femme de chambre, valet de pied, l’Angleterre est bien connue pour ses grandes équipes de domestiques au service de l’aristocratie édouardienne. Ce qui est un peu moins connu toutefois c’est que ce mode de vie à la manière de Downton Abbey existait aussi au Québec chez certaines familles de l’aristocratie anglophone montréalaise du début du siècle dernier. Écoutez cette expérience immersive, produite par les Jardins de Métis, et retrouvez-vous dans la villa Estevan lors d’un été bien occupé ! 

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Les fabuleux jardins d’Elsie Reford

Balado créé et produit par Radio-Canada Ohdio, en collaboration avec les Jardins de Métis et narré par Marie-Thérèse Fortin.

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Expositions
temporaires

Lieu de diffusion par excellence pour les artistes du Québec et du Canada depuis plus de 20 ans

Guides de pêche

Anonyme ou connu, autochtone, francophone ou anglophone, le guide de pêche se situe au cœur de l’activité qui se déroule tant aux Fourches – qui deviendra Matamajaw – qu’à Grand-Métis. Il connaît les rivières qui traversent les camps de pêche et accompagne les inconditionnels là où il est fort probable de capturer un saumon. L’émoi suscité par la prise en fait un personnage incontournable.

Estimé par celles et ceux à qui il ouvre son intimité avec le territoire et au service desquels il met sa maîtrise des pratiques de pêche, son statut diffère de celui du personnel des berges. On le voit sur les photographies, son nom apparaît dans les correspondances, on lui offre des cadeaux, autant de témoignages de l’appréciation dont il fait l’objet.

Cette exposition lui rend hommage, reconnaît l’existence de cette figure essentielle qui vit dans la proximité de sa clientèle, voire en amitié avec celle-ci. Cette exposition honore également sa connaissance des ressources naturelles qu’il veille à préserver.

Exposition produite par les Amis des Jardins de Métis en collaboration avec le Site patrimonial de pêche Matamajaw grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications du Québec dans le cadre du programme du Soutien à la concertation et à l’innovation des institution muséales

Scénographie: Diane Bernier

Graphisme: Sophie Jean

Look-à-tout par Alexis Aubin-Laperrière

Il existe un outil au nom surprenant, le look-à-tout, dans l’arsenal des pêcheurs de saumon. Conçu comme un périscope inversé, celui-ci sert à repérer les saumons lorsqu’il est impossible de les voir sous la surface de la rivière.

Inspiré par cet instrument, ce projet a été créé pour simuler l’observation des saumons dans une fosse durant une ou deux secondes. Imprimée selon la technique ancestrale japonaise du Gyotaku, cette série en six cadres montre donc, image par image, trois saumons qui s’activent.

Gyotaku [gyo] : poisson, [taku] : empreinte

« Les Japonais ont développé cette pratique pour répertorier les espèces, confirmer des histoires de pêche – trophée – et rendre hommage à la mer nourricière. Les plus anciennes empreintes de poissons connues et conservées datent du début du XIXe siècle.

Ainsi, je suis curieux d’imaginer la première fois où un pêcheur a observé la trace d’un poisson. Je m’identifie à celui qui a eu l’envie de développer cette technique artisanale d’impression issue d’une coïncidence : une seiche prise dans un filet déversant son encre et tachant des poissons qui laissaient leurs marques sur le pont du bateau.

Au croisement entre l’œuvre d’art et l’archive scientifique, le récit à l’origine du Gyotaku a stimulé mon désir d’explorer cette technique ancestrale empreinte de spontanéité. »

Alexis Aubin-Laperrière est né à Chicoutimi en 1987. Établi à Montréal depuis 2005, il y a entrepris des études universitaires qui l’ont amené à développer sa pratique artistique qu’il mène maintenant en parallèle d’une carrière comme enseignant en art.

Olmsted 200 par Geoffrey James

« Un parc est une œuvre d’art conçue pour produire certains effets sur l’esprit des hommes.  À cette fin, il ne doit rien contenir, absolument rien, pas une seule surface ni un seul brin d’herbe qui ne soit le fruit d’une étude, d’une conception, d’une attention sagace et de l’application des lois connues de cause à effet. »

F.L. Olmsted, « Park Purposes », 1868

Olmsted 200 ans plus tard présente l’essence des œuvres photographiques de Geoffrey James sur les parcs, les cimetières et les lieux publics conçus par l’architecte paysagiste américain Frederick Law Olmsted, pionnier en la matière. À partir du moment où il sera embauché comme superviseur de la construction de Central Park, à New York, en 1857, Olmsted, journaliste devenu directeur de parcs, transformera villes américaines et campus universitaires tout au long du XIXe siècle.

L’exposition célèbre le 200e anniversaire d’Olmsted. Il s’agit aussi d’un hommage rendu à la vie et au travail du photographe canadien Geoffrey James qui, durant les années 1990, a consacré sept ans à la recherche de la beauté et de la décadence au cœur des parcs d’Olmsted.

Olmsted a joué un rôle capital en Amérique du Nord, du moins à certaines époques. […] Il a fallu une énergie incroyable pour réaliser ces parcs; une énergie, une détermination qui n’existent plus. Certaines des conditions qui ont permis de les réaliser n’existent probablement plus, parce que les villes sont maintenant trop développées. Ces parcs sont apparus à un moment stratégique, et ils ont été très importants.

Geoffrey James, 1995, entrevue avec David Harris, tirée de Frederick Law Olmsted en perspective.

Geoffrey James commence lui aussi sa carrière comme journaliste. Il devient photographe professionnel pendant les années 1980, se servant tout d’abord d’un appareil panoramique, un Kodak No 1 Panoram d’époque pour saisir les jardins d’Italie et de France. Il est l’un des trois photographes – avec Lee Friedlander et Robert Burley – à qui le Centre canadien d’architecture demande de documenter les paysages d’Olmsted pour l’exposition Frederick Law Olmsted en perspective qui s’est tenue au CCA, à Montréal, en 1996.

Geoffrey James est membre de la Graham Foundation for Advanced Studies in the Fine Arts de Chicago et de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation de New York. Il est lauréat du prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton du Conseil des Arts du Canada, du Prix du livre de photographie de la Roloff Beny Foundation Photographic Award in Fine Arts et a reçu le Prix de la Gershon Iskowitz Foundation. Il est également membre de l’Académie royale des arts du Canada.

Olmsted 200 ans plus tard : une rétrospective en images par le photographe Geoffrey James marque l’ouverture du nouvel espace des Jardins de Métis. Le Grand hall , conçu par l’Atelier Pierre Thibault en collaboration avec l’architecte Marie-Hélène Nollet sera inauguré pendant l’été 2022. Pour aller visiter l’exposition lors de votre passage aux jardins, veuillez composer le 418-775-2221 poste 221 ou poste 226. 

RESTAURATION par Mark Raynes Roberts FGE

« La pandémie de la COVID-19 a modifié le monde dans lequel nous vivons, limitant nos interactions avec les autres et réorganisant la manière dont nous communiquons en tant qu’êtres humains.

L’idée pour RESTAURATION m’est venue de ma propre expérience durant la pandémie et la constatation de l’importance qu’a prise la nature lors de ces moments extraordinaires. Cette collection d’œuvres représente deux années de création et met en valeur des paysages ainsi que les rythmes et les motifs de la vie nous reliant tous.

Cette période a été consacrée à la réflexion, mais maintenant le moment est venu de restaurer l’esprit humain.

Lorsque nous sommes dans la nature, nous éprouvons un sentiment de renouveau et d’humilité face à sa splendeur. Il s’agit d’un magnifique paradoxe… nous nous sentons mieux… parce que nous ressentons moins. Cela nous libère et nous permet de voir ce qui est véritablement important. Cela nous aide à guérir. »

Camera Obscura

La camera obscura, l’ancêtre de l’appareil photo moderne, est présentée sous la forme d’une boîte rectangulaire reproduisant un objet peu commun, le Kodak Panoram No. 4. Cet appareil photo, fabriqué par la compagnie Kodak entre 1900 et 1926, avait la caractéristique de produire des photographies panoramiques. Entre 1910 et 1940, Robert W. Reford, le mari d’Elsie Reford, a abondamment photographié le paysage entourant le domaine familial à Grand-Métis avec son appareil Kodak. Ses photographies sont d’ailleurs des témoins importants du paysage mitissien de cette période. Au cours de l’été 2021, cette installation captera de manière éphémère des paysages de La Mitis. L’appareil surdimensionné offrira une expérience immersive afin de plonger le spectateur dans des paysages de la Mitis, tout en découvrant le phénomène de captation d’une image par un appareil photo. Cette nouvelle exposition itinérante sera accessible à différents endroits dans la région. Venez vivre une expérience unique !

Une production des Jardins de Métis avec le soutien financier de la MRC de La Mitis

Méditations sur la beauté

Les Jardins de Métis s’associent au Théâtre les gens d’en bas pour proposer aux visiteurs le balado déambulatoire Méditations sur la beauté.

D’après une œuvre de François Cheng de l’Académie française, adaptée par Eudore Belzile, le texte parle de la Beauté sous tous ses aspects. Beauté de la nature, des êtres, des arts. L’auteur nous invite à VOIR vraiment notre environnement, à nous abandonner au mystère de l’univers et à celui de la création artistique par la voix, la musique, le chant, la danse et l’art pictural.

Dans la splendeur des Jardins, le spectateur auditeur est convié à une promenade de 35 minutes, avec quelques courts arrêts contemplatifs. Dans ses oreilles, la voix de la narratrice, la comédienne Marie-Thérèse Fortin, se marie à la musique instrumentale de Claude Léveillée, mixée aux sons naturels du lieu.

Une expérience à la fois esthétique, poétique et spirituelle, un véritable baume sur ces temps incertains.

Le balado est au coût de 8 $ en plus du coût d’entrée aux Jardins de Métis.

Disponible jusqu’au 29 septembre à la billetterie des Jardins de Métis.

     Crédits

  • Texte: François Cheng
  • Adaptation, idéation, réalisation: Eudore Belzile
  • Direction de production: Anne Plamondon
  • Narration version française et à l’écran: Marie-Thérèse Fortin
  • Narration version anglaise: Catherine Allard
  • Chant: Émilie Tremblay
  • Chorégraphie et danse: Fabien Piché
  • Maquette décor: Marc Senécal
  • Lumière: André Rioux
  • Vidéo : direction photo, montage: Marc Lepage
  • Piano, environnement et montage sonore: Antoine Létourneau-Berger
  • Accueil: L’équipe des Jardins de Métis

REMARQUABLES

REMARQUABLES est un projet artistique qui réunit six femmes en écriture et une photographe autour de l’art du kasàlà, une forme d’écriture de la célébration de soi et de l’autre venue de la tradition africaine.  Six femmes qui ont toutes une pratique artistique, qui ont toutes travaillé en éducation, en enseignement et en médiation culturelle. Ce sont aussi des artistes qui ont un questionnement en lien avec leur identité, qu’elles soient nées ici ou que le Bas-Saint-Laurent soit pour elles une terre choisie. Nous avons souhaité, en les invitant, qu’elles puissent s’arrêter un moment et tourner vers elles cette ouverture, cette bienveillance à l’autre qu’elles ont intégré dans leur pratique.  Anna Cone, Lisan D. Chng, Nadia Gagné, Patricia Posadas,  Jeanne-Marie Rugira, sont accompagnées par Élise Argouarc’h à l’écriture et photographiées par Laurie Cardinal.

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Expositions
permanentes

LIEU DE PRÉSERVATION, D’EXPÉRIMENTATION HORTICOLE ET D’ARCHIVAGE D’ESPÈCES DEPUIS 1926

Elsie vue par…

Reconnue surtout pour ses jardins, elle avait aussi de nombreux autres intérêts, allant de la politique à la santé des femmes, de l’amour de l’art aux affaires internationales. Son implication dans la politique et les débats publics l’ont amenée à rencontrer de nombreuses personnalités de l’époque. Pour la première fois, de nouvelles facettes de cette femme d’exception vous seront révélées par le biais de photographies, d’objets et de témoignages.

Présentée au deuxième étage de la villa Estevan

Le musée d’outils

C’est dans ce bâtiment qu’est montrée une impressionnante collection d’outils de jardinage acquise par les Jardins de Métis en 2013. Tout comme le jardinage, les outils ont évolué au fil des siècles. Ce qui était autrefois forgé à la main et conçu pour durer toute une vie est maintenant fabriqué de manière industrielle. Les outils de jardinage sont souvent considérés comme des objets de collection et de nombreux jardiniers s’attachent à eux comme à de vieux amis. Il est rare cependant de les voir rassemblés en si grand nombre et plus rare encore de les retrouver exposés pour le plaisir des jardiniers. Sécateurs, truelles, brouettes, pelles… tout y est ! Venez en faire la découverte !

Présentée dans le secteur du Potager, Jardins historiques

crédit photo: Jardins de Métis

Elsie vue par… son mari Robert W. Reford

Robert W. Reford est l’un des premiers photographes amateurs du Canada. Il a acquis le Kodak No. 1 en 1888 aussitôt que ce premier Kodak est sorti sur le marché. C’est le début d’une passion pour la photographie qui a perduré toute sa vie.

En 1926, lorsqu’Elsie fait l’ajout d’un deuxième étage à la villa Estevan, elle y aménage une chambre noire pour son mari. Étant située dans les quartiers privés du couple, peu de gens ont eu la chance de visiter cette pièce. Cette exposition multimédia vous offre le privilège d’observer Robert à l’œuvre dans sa chambre noire.

Cette exposition s’ajoute comme un témoignage complémentaire à l’exposition permanente Elsie vue par… présentée à la villa Estevan depuis 2018, en dévoilant le regard intime que Robert portait sur son épouse par le viseur de son appareil photo.

Présentée au deuxième étage de la villa Estevan

crédit photo: Umanium

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Expositions
virtuelles

L’histoire à l’ère du numérique

Histoires de pêche

Remontez le cours de l’histoire de la pêche au saumon sur la mythique rivière Mitis, dans le Bas-Saint-Laurent, au Québec. Le cours d’eau et les saumons qui viennent y frayer fascinent les humains depuis des temps immémoriaux. Découvrez comment la rivière Mitis a participé au développement de la région et comment elle est passée de paradis sauvage à paradis privé, pour devenir aujourd’hui une rivière à saumon protégée.

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Elsie dans ses propres mots

L’exposition virtuelle donne aux internautes la possibilité d’entendre la créatrice des jardins, Elsie Reford, lire certains de ses écrits qui permettront de mieux la connaître. Nous y entendons Elsie Reford nous raconter ses expériences personnelles horticoles, l’été à Métis, et ses implications sociales, politiques et philanthropiques à Montréal le reste de l’année. L’exposition est réalisée par la firme Umanium de Montréal et l’historienne Karine Hébert, avec l’aide de la Société des musées du Québec et le programme d’aide en numérique du ministère de la Culture et des Communications.

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Le tour de la Gaspésie – l’histoire épique d’un voyage sur la route

Reconnu internationalement pour ses paysages à couper le souffle et sa route côtière formant une boucle de 885 km, le tour de la Gaspésie a maintenant plus de 90 ans. Grâce à des photographies d’époques, des récits et des extraits de journaux, découvrez l’histoire épique de ce circuit touristique devenu depuis longtemps une grande destination vacances.

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